Foire aux questions
Qu’est-ce que la stratégie des sports nordiques ?
La stratégie des sports nordiques est un concept selon lequel Biathlon Canada, Combiné nordique Canada, Nordiq Canada et Saut à ski Canada peuvent améliorer leurs activités et leurs résultats de haute performance en travaillant plus ensemble. La reconnaissance du fait qu’il y a plus de 90 médailles olympiques d’hiver entre ces quatre sports a lancé une conversation qui a permis d’identifier une liste de possibilités, allant au-delà des résultats de haute performance, qui pourraient être possibles grâce à la collaboration.
Les quatre sports nordiques au Canada ont signé un protocole d’entente dans le but de commencer à explorer les façons dont ils pourraient travailler ensemble pour atteindre leurs objectifs ultimes, qui sont de permettre à un plus grand nombre d’athlètes canadiens d’accéder au podium et d’accroître le nombre d’inscriptions dans chacun de leurs sports respectifs. Le protocole d’entente a été officiellement signé le 30 juillet.
Biathlon Canada, Combiné nordique Canada, Nordiq Canada et Saut à ski Canada travaillerons ensemble pour mener le processus d’élaboration de la Stratégie des sports nordiques qui permettra d’évaluer quelles sont les possibilités d’adopter une approche plus unifiée dans le développement et la gestion des sports nordiques au Canada.
Quel est l’objectif du protocole d’entente ?
Un travail et une discussion approfondis ont déjà été menés au fil des ans sur la façon dont les sports au Canada peuvent collaborer davantage. Les sports nordiques mènent le bal dans ce domaine au Canada. Le protocole d’entente réunit les quatre organisations sportives nationales (Biathlon Canada, Combiné nordique Canada, Nordiq Canada et Saut à ski Canada) afin d’explorer les possibilités de collaboration pour atteindre leurs objectifs de performance et opérationnels.
Comment se déroulera ce processus d’exploration ?
Chacun des quatre sports a désigné jusqu’à deux représentants, ainsi qu’un(e) représentant(e) du Comité olympique canadien, pour siéger au sein du comité directeur de la Stratégie nordique. Au cours des 10 prochains mois, le comité directeur axera son travail sur la mise sur pied et la gestion de groupes de travail qui analyseront les secteurs fonctionnels clés de chacun des organismes nationaux de sport, y compris : l’administration ; la participation au niveau de la base ; le nombre d’inscriptions ; la haute performance/développement des athlètes/développement des entraîneurs ; la production de revenus ; et la gouvernance.
Qui sera impliqué dans les groupes de travail et quel est leur rôle ?
Les représentants du comité directeur réuniront des groupes avec des experts de chacun des sports. Chacun des groupes de travail devra faire des recommandations et proposer des solutions au comité directeur afin de permettre l’atteinte des objectifs suivants : accroître le nombre de Canadiens sur le podium à l’échelle internationale ainsi qu’accroître le nombre de Canadiens qui se retrouvent sur skis, dans les airs ou au champ de tir un peu partout au pays.
Comment ce protocole d’entente vous aidera-t-il à atteindre vos objectifs ?
Ce protocole d’entente est la première étape cruciale franchie par chacune de nos organisations pour examiner plus en profondeur le parcours de développement de nos athlètes et de nos entraîneurs, du club au niveau élite, l’identification des talents et l’ensemble de nos programmes de haute performance, dans le but ultime de fournir les ressources dont nos athlètes ont besoin pour réaliser un plus grand nombre de performances dignes d’un podium aux prochains Jeux tout en attirant davantage de participants dans un sport sain pour la vie.
La décision de le faire maintenant est-elle le résultat de la pandémie COVID-19 ?
Absolument pas. L’idée d’en faire plus ensemble a été développée depuis quelques années avec tous nos intervenants. Il est maintenant temps d’aller officiellement de l’avant avec une exploration détaillée des domaines dans lesquels nous pouvons être plus efficaces ensemble.
Cela dit, nous pensons que le climat actuel dans lequel nous travaillons tous a renforcé la nécessité pour de nombreuses organisations, tant dans le sport qu’en dehors, de travailler plus efficacement.
Quel rôle le Comité olympique canadien, le Comité paralympique canadien et Sport Canada jouent-ils dans ce processus ?
Cette initiative est menée par les quatre organisations sportives nationales et soutenue par le Comité olympique canadien. Le COC a un représentant au sein du comité directeur qui se consacre à soutenir le projet et à l’aider à aller de l’avant.
Pourquoi est-ce important pour le système sportif canadien? Ou pour le Comité olympique canadien?
Le système sportif canadien est ancré dans une structure et un modèle de gouvernance très traditionnels. La vitesse à laquelle le monde évolue et les enjeux du sport d’aujourd’hui amènent les organisations à repenser leur mode de fonctionnement. Il s’agit d’une évolution importante. Le Comité olympique canadien s’est engagé à renforcer les organismes sportifs nationaux et considère ce type de travail comme potentiellement transformateur pour le système sportif.
Afin d’améliorer la performance d’Équipe Canada au classement général des Jeux olympiques d’hiver, celle-ci doit livrer la marchandise dans les sports nordiques où les médailles abondent, avec une possibilité de 93 médailles dans les 31 épreuves au programme. Les athlètes canadiens qui pratiquent les sports nordiques ont remporté seulement six médailles depuis les Jeux olympiques d’hiver de 1924, mais aucune depuis ceux de 2006 à Turin, en Italie. Nos sports représentent près de 30 pour cent des médailles olympiques qui sont décernées, alors nous savons que si le Canada veut être une des meilleures nations au monde dans les sports d’hiver, il faudra régulièrement voir l’unifolié flotter au-dessus du podium dans les installations où sont disputées les disciplines nordiques.
Les ministères provinciaux des sports sont-ils de la partie ? Soutiennent-ils cette initiative ?
À ce stade, notre objectif est d’avoir une conversation au niveau national. Au fur et à mesure que nous poursuivrons notre exploration, le projet évoluera vers le niveau provincial et local. Certains ministères provinciaux des sports/agences de financement sont au courant de ce projet et nous partagerons d’autres détails à mesure que le projet progressera. L’harmonisation de toutes les provinces/divisions du Canada où nous collaborons tous avec des objectifs communs constitue une proposition intéressante.
Comment cela affectera-t-il le financement public ? Sport Canada/Ministère du Patrimoine donnera-t-il moins à chaque sport si les sports fusionnent ?
Nous avons examiné cette notion avec plusieurs de nos partenaires gouvernementaux et la nécessité de trouver des moyens de moderniser notre système sportif est soutenue. Nos partenaires gouvernementaux ne mettraient rien en place pour pénaliser ou empêcher un changement progressif. Nous tiendrons Sport Canada informé au fur et à mesure que les recommandations prendront forme.
Cet exercice coûte-t-ile de l’argent à mon organisme national de sport ?
À ce stade, il y a des coûts minimes qui sont pris en charge par le Comité olympique canadien. Il n’y a aucun coût pour les organismes nationaux de sport.
Y a-t-il des commanditaires potentiels qui ont exprimé leur intérêt pour une approche plus collective des sports nordiques qui conduirait à plus de podiums et de participation sportive ?
Les performances sur le podium au niveau international – Jeux olympiques, Championnats du monde et Coupe du monde – offrent une plus grande valeur aux entreprises partenaires qui cherchent à aligner leur marque sur les marques gagnantes et les athlètes plus en vue. L’objectif de l’élaboration d’une stratégie nordique qui maximise l’efficacité est de veiller à ce que le maximum de ressources soit consacré au développement d’athlètes de haut niveau capables de monter régulièrement sur le podium international ainsi qu’accroître le nombre de Canadiens qui se retrouvent sur skis, dans les airs ou au champ de tir un peu partout au pays.
Quel sera l’effet sur les programmes/l’administration au niveau des provinces et des clubs ?
Nous pensons que chaque club et organisation sportive est confronté à des défis importants en ce moment et cela témoigne d’un leadership fort au niveau national pour prendre des mesures proactives dans l’évaluation des moyens de renforcer nos sports nordiques canadiens du niveau de base au niveau de l’élite. L’alternative est de s’asseoir et d’« espérer » que la situation s’améliore d’elle-même ou que quelqu’un d’autre règle les problèmes auxquels nous sommes tous confrontés. Nous pensons qu’il est important pour nous, en tant que dirigeants des organismes nationaux de sport, de prendre l’initiative de définir notre organisation.
En quoi cela changera-t-il le fonctionnement de mon club/division ?
Nous nous efforçons de comprendre à quoi ressemblera le modèle idéal, du niveau des clubs locaux à celui des meilleurs athlètes olympiques et paralympiques du Canada. Pour ce faire, nous travaillerons en collaboration avec nos clubs et nos divisions afin de mieux comprendre leurs défis collectifs et la manière dont le fait de travailler ensemble peut contribuer à améliorer l’exécution de leurs programmes, la gouvernance, la génération de revenus, etc.
Pourquoi vos organismes sportifs nationaux se concentrent-elles autant sur la participation ?
Nos membres nous ont clairement fait comprendre la nécessité d’accroître la participation et de mettre plus d’athlètes sur les podiums.
Nous pensons que la participation au sport nordique est un marché inexploité dans tout le pays en raison de la limitation actuelle de nos ressources. En tant qu’organismes nationaux de sport, nous avons la responsabilité de faire notre part pour encourager davantage de Canadiens à vivre une vie plus saine et plus active en découvrant le plaisir que procurent les sports nordiques. Nous sommes Canadiens – l’inclusion est importante pour nous.
Plusieurs de nos membres ne sont pas impliqués dans le programme de haute performance. Ils ont simplement une passion pour l’activité physique et le plaisir de pratiquer ce sport, et le fait d’être à l’extérieur.
Cependant, les athlètes de haut niveau se développent à partir de programmes de participation au niveau des clubs. Par conséquent, le développement de la culture du ski, en particulier au niveau des jeunes, contribuera en fin de compte à l’augmentation du nombre d’athlètes qui se développent dans le parcours des Jeux olympiques et paralympiques.
L’objectif ultime est-il de former un seul organisme sportif national ?
De nombreux résultats différents pourraient résulter de ce processus – la formation d’un organisme sportif national n’est qu’un des nombreux résultats possibles – et cela ne se ferait que s’il était clair que c’est la meilleure approche pour atteindre l’objectif – plus d’athlètes sur les podiums internationaux et plus de Canadiens participant au sport nordique.
Les quatre sports sont tous confrontés à des défis, certains sont uniques en leur genre dans un sport donné, mais nous constatons aussi qu’il y en a plusieurs en commun. En tant que dirigeants de nos organismes respectifs, nous estimons que nous pourrons relever plusieurs de ces défis en collaborant davantage et à l’aide d’un travail mieux coordonné. L’objectif clair de cette initiative conjointe est d’évaluer quel cadre de travail sera le mieux adapté pour maximiser l’efficacité et les ressources qui permettront d’attirer plus de nouveaux participants vers les sports nordiques et de développer des espoirs de médaille au sein du système sportif canadien.
Le comité directeur de la Stratégie nordique explorera et mettra à l’épreuve les occasions qui existent, selon nous, dans le but de rendre nos sports plus solides.
Les autres pays nordiques fonctionnent-ils comme un seul organisme sportif national ?
L’exploitation de plusieurs sports sous une même tutelle nationale n’est pas nouvelle pour les pays de sports d’hiver du monde entier. C’est aussi vrai pour les sports nordiques. Un certain nombre de pays fonctionnent en tant qu’organisme sportif national unifié, notamment l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et l’Italie, pour n’en citer que quelques-uns. Toutefois, il est important de noter que la formation d’un organisme national unifié n’est qu’un résultat potentiel parmi d’autres.
Quelles sont les prochaines étapes pour le comité directeur ?
Dans les prochaines semaines, le comité directeur de la Stratégie nordique mettra sur pied des groupes de travail composés d’experts de la communauté qui produiront des rapports et les présenteront au comité directeur. Les conclusions de leur travail seront analysées par le comité et relayés aux Conseils d’administration respectifs.
Comment les décisions seront-elles prises par le comité directeur ?
Les décisions seront généralement prises par consensus. En l’absence de consensus, les décisions seront prises par un vote majoritaire des organismes nationaux de sport. Il y aura un vote par ONS. Les recommandations ou les décisions prises par le comité directeur ne seront contraignantes pour aucun des organismes nationaux de sport.
Si l’un des résultats était de travailler comme une seule organisation, est-il important que différentes fédérations internationales soient impliquées ? FIS/IBU ?
Non, ce n’est pas le cas. Les sports nordiques fonctionnent déjà comme un organisme sportif national unifié dans plusieurs pays du monde, dont l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et l’Italie. En fait, Nordiq Canada relève aussi de deux fédérations internationales : FIS (parcours olympique pour le ski de fond) et du Comité international paralympique (parcours paralympique pour le ski de fond et le biathlon)
Quelle est la procédure à suivre pour apporter des modifications ? Qui a le droit de voter sur cette question ?
Pour l’instant, nous sommes au début du stade d’exploration. Une fois que nous aurons terminé l’analyse des principaux secteurs fonctionnels d’une éventuelle collaboration (administration, participation au niveau local, adhésion, développement de la haute performance/des athlètes/des entraîneurs, génération de revenus et gouvernance) et que nous aurons entendu tous les principaux intervenants (athlètes, partisans, entraîneurs, bénévoles, officiels, administrateurs, membres du conseil d’administration, etc. chacun des Conseils prendra la décision de passer à la phase suivante de collaboration concrète.